samedi 5 mai 2012

Ma vie de sourde : les mots interdits...


En intégration "sauvage" dans une école primaire ordinaire.

J'apprenais les mots de la langue française grâce la lecture de livres mais aussi en lisant sur les lèvres de mon entourage en famille et à l'école. Du coup, j'ai utilisé les gros mots courants (merde, putain, fait chier) sur le tard, vers l'adolescence.

Un jour en CE1... je découvre un mot qui m'avait l'air sympa et que les camarades entendants répétaient de temps en temps. Je m'entraînais à bien le vocaliser, à le prononcer correctement. J'étais fière d'y arriver sans trop savoir ce qu'il voulait dire.

Le soir, c'était, comme tous les jours de la semaine, cours de soutien à l'institut des jeunes sourds. Cela consistait à revoir avec un prof spécialisé (farouchement orienté oralisme) les leçons apprises à l'école dans la journée et à faire les devoirs. Donc ce soir-là, je dis au prof que j'ai appris un mot assez utilisé chez les jeunes et que j'en étais fière. Il me demande de quel terme il s'agissait. Je lui réponds en choeur :

"Jemanfou" (= je m'en fous). Sisisi, c'était le mot en question.

Le prof n'était pas content. Ouille.

2 commentaires:

  1. moi ça s'est passé lors de mon année scolaire aux Usa (1 an passé dans le Michigan) lors de mes 17 ans, moi qui adore les chats (cats), voilà un mec qui me conseille de lire au prof que j'aime "les chattes" (pussy) : sens équivalent en français donc vulgaire ... et hilarité générale de la classe... Le prof me précise qu'il vaut mieux préciser : pussy-cat lorsqu'il s'agit bien du félin ... lol
    sham

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    1. Bonjour Sham,
      Rires... :D
      Merci pour cette anecdote que vous partagez avec nous.
      Sucama

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