jeudi 1 novembre 2012

Prise de vue n° 7 : dans le train un jour de grève...

C'était un jour de grève nationale SNCF. Un samedi classé noir pour les voyageurs. Je me souviens, c'était en novembre, il faisait déjà très froid et j'ai dû faire face à de nombreuses annulations de train ou de TGV.

Partie très tôt le matin de Paris, je suis arrivée à Chambéry en fin de journée, alors que le voyage ne devait durer que trois heures. Au lieu de prendre un TGV direct, j'ai dû prendre 1 TGV, 3 trains Corail et 1 car. C'était chaud malgré ce temps gris et glacial.

Mais les gens installés dans les trains restaient totalement insensibles et impassibles face à la situation et à la façon dont les choses se déroulaient. En voici une anecdote.

C'était un train bondé qui a dû accueillir les voyageurs d'un autre qui ne voulait pas partir. Je me suis alors retrouvée debout entre deux wagons au niveau des strapontins. Avec d'autres voyageurs, nous étions tellement serrés que nous ne pouvions pas les utiliser. Deux couples ont fait un aller-retour dans les wagons en espérant trouver des sièges vides et sont revenus bredouilles.

Pourtant, il y avait trois sièges remplis de bagages à l'entrée de l'un des wagons. Je me suis alors adressée aux gens susceptibles d'être les propriétaires des sacs pour leur demander s'ils pouvaient libérer les sièges à ceux qui étaient debout. Ils se sont exécutés, le visage rouge de honte. Et des voyageurs qui attendaient debout ont pu élire domicile ces sièges jusqu'à l'arrivée du train en gare...

Consternée. Perplexe. Sidérée. Je n'en revenais pas.

Et la solidarité dans tout ça ? Inexistante, même un jour de grève.

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